Les agriculteurs d 'Abitain sont exaspérés par les attaques répétées de vautours sur des bêtes en parfaite santé qui ne sont pas non plus en train de véler.
La première "nouvelle" attaque, jeudi dernier vers 13h, s'est produite sur un troupeau de 15 vaches et 10 veaux à 100 mètres d'une maison.
Un agriculteur passant sur le chemin, témoin du début de l'attaque a réussi à disperser les vautours, sans pouvoir les faire s'enfuir, et partait prévenir le propriétaire alors que les bêtes, complètement affolées, couraient dans tous les sens. Les mères , dans un souci de protection de leurs petits les maintenaient au milieu d'un cercle compact qu'elles formaient de leur corps, chargeant les attaquants par tous les moyens, et meuglant de toutes leurs forces. Les autres vaches, poursuivies par les vautours, galopaient d'abord en tous sens, puis, un peu rassurées revenaient vers le cercle et en renforçaient la protection. Les attaquants pouvaient, enfin, être repoussés, par l'éleveur et son voisin. Pendant que l'un essayait de calmer ces vaches rendues agressives, l' autre cherchait plusieurs veaux échappés dans les broussailles. Petit à petit ils étaient retrouvés et ramenés au troupeau par l'appel incessant de leurs mères. Au bout de 2 heures environ, les bovins sortis de la prairie, un semblant de calme était revenu et, une garde mise en place.
Les quatre jours suivants à peu près à la même heure, les vautours sont revenus mais, à cause de la présence des gens et des chiens, après avoir tourné, ils se sont éloignés pour disparaitre.
Les éleveurs sont atterrés . "Nous sommes là en effet en présence "d'animaux au comportement anormal" puisque à priori, le vautour est un charognard qui dans nos montagnes rend de précieux services. D'où sont donc arrivés ceux qui sévissent, ici, loin de leur biotope, devenus des nuisibles ? Que faut-il encore, pour que quelque chose soit fait ? Qui va enfin prendre l'initiative de traiter le problème, de les éradiquer ? qui va prendre le taureau par les cornes ? se demandent-ils. "
Ils veulent vivre en paix, sans être obligés de payer "un gardian" pour garder et protéger leur troupeau, qu'il n'est pas possible de laisser enfermé dans l'étable. Ils souhaitent pouvoir enfin regarder, admiratifs, évoluer "les vrais vautours" sur nos belles montagnes.
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