Suite au blocage des enseignements, en empêchant les maîtresses d'accéder aux classes, (ce sont les parents bénévoles qui ont occupé les enfants toute la journée), après la visite de Monsieur Jacques PEDEHONTAA (Conseiller Général) et des gendarmes dans la matinée, ce sont les journalistes de France3 Pau Sud Aquitaine qui sont arrivés vers midi. Puis le Monsieur le Maire de Navarrenx, Jean BAUCOU, a obtenu une audience auprès de Madame Catherine LEBRAT, Inspectrice de l'Education Nationale à Oloron, mardi après-midi à 15h. Il s'y est rendu accompagné d'une délégation de 4 parents d'élèves.

Madame LEBRAT reconnaît que la situation de Navarrenx méritait d’être considérée, que les courriers envoyés dès la rentrée par l'équipe enseignante ont été pris en compte, mais il s'est avéré que d'autres situations étaient plus critiques ailleurs dans le département. Elle nous a rappelé également la situation favorable de notre département par rapport à la moyenne nationale, mais ce n'est pas parce que c'est pire ailleurs que nous devons nous contenter de notre sort : nous réclamons toujours pour nos enfants de meilleures conditions d’enseignement. La décision du CTPD (Comité technique paritaire départemental) prise mardi 8 septembre, à savoir le refus d'ouverture d'une cinquième classe, n'est plus contestée : nous avons bien précisé que notre revendication portait désormais sur l'obtention de moyens supplémentaires pérennes sur l'année scolaire 2009-2010, et non plus sur l'ouverture d'une classe. Autrement dit, nous voudrions que David DUSSOULIER puisse se voir confier un demi- poste à l'année sur l'école, avec deux jours précis dans la semaine où il serait là (ou tous les matins par exemple), afin que les enseignantes puissent compter sur lui et bâtir un emploi du temps stable. Cette solution intermédiaire pourrait contenter tout le monde, et principalement nos enfants.

Concernant nos arguments sur le nombre important d'enfants en difficultés, pour lesquels des demandes en MDPH (maison du handicap) ont été faits, madame LEBRAT estime qu’il y en a partout, dans toutes les écoles. Quant aux AVSI (auxiliaires de vie scolaire et d'intégration), puisque les postes ont été notifiés, qu’ils soient pourvus ou pas (il y aurait des difficultés à recruter sur Navarrenx, faute de candidat(e)s – que les personnes intéressées se manifestent auprès de l'Inspection académique à Pau), le surcroît d'attention que réclament ces élèves n’est pas reconnu.

Les pistes évoquées par Madame LEBRAT sont les suivantes :

• en premier lieu, elle maintient sa proposition de garder David DUSSOULIER affecté prioritairement à l’école de Navarrenx : sur le principe, cela se rapprocherait de notre proposition ; mais concrètement, il serait dans l’école tant qu'une autre école du canton n'aura pas besoin de lui pour un remplacement, donc il ne sera jamais là. Sauf épidémie de grippe, l'inspectrice s’engage à le laisser dans notre école jusqu'à la fin du mois, soit 8 jours d'école ! Nous sommes bien loin du mi-temps sur toute l’année que nous espérions obtenir, d'où la grande déception de Monsieur le Maire et des parents d'élèves.
• charger davantage la classe de CM2 afin d’alléger le CE2/CM1 actuel : mais cela revient à créer un autre double niveau CM1/CM2,
• organiser un décloisonnement avec l'école maternelle qui a des effectifs d’une vingtaine d’élèves par classe : mais d’une part les écoles sont distantes et d’autre part cela ne serait pas compris par les enfants,
• enfin, si l'effectif de l'école venait à croître comme nous le supposons et atteignait les 110 élèves (par exemple), la situation pourrait être reconsidérée, sans création de poste mais avec l'attribution de moyens ; autrement dit, il y aurait bien concrètement une cinquième classe, mais pourvue par un remplaçant, pris peut-être parmi la « brigade » qui devra assurer les remplacements des stages d’anglais que vont suivre les enseignants d’ici décembre.

Seule donnée concrète à l’issue de l’audience : Monsieur Jean BAUCOU et une délégation de 4 parents seront reçus lundi 21 septembre à 18h par Monsieur CARRIERE, Inspecteur de l'Académie, à Pau.

Victimes du refus d’ouverture du 5° poste, bloquées par le mouvement des parents d'élèves, et peu soutenues par leur hiérarchie, les enseignantes ont pu quitter l’école vers 17h30 ce soir.

Les parents se sont à nouveau réunis et ont décidé de laisser les enseignements reprendre leur cours normal dès jeudi matin. Ils manifestent ainsi leur bonne volonté dans l'attente de l'audience auprès de Monsieur Philippe CARRIERE, dont ils attendent beaucoup, et notamment la certitude de pouvoir compter sur la présence de David DUSSOULIER à mi-temps. Ils prouvent aussi leur considération pour l’intérêt des enfants, qui est le moteur du mouvement. Ils montrent enfin qu'ils ne sont pas d’irréductibles contestataires. Néanmoins, ils restent motivés et déterminés : ils vont poursuivre leur action jeudi, vendredi et lundi prochain, en assurant une permanence devant l’école, avec des banderoles, afin de ne pas oublier leur détermination.

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